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Tout ce que m'évoque notre monde et notre univers... Des paroles, des démarches, des lectures ou des visuels,...du réel et des utopies...

29 Sep

Comment manipuler la population, en 10 leçons ?

Publié par Sorel LACKMY  - Catégories :  #communication, #comprendre, #société, #politique, #communiquer, #resister, #comprehension, #understanding, #arnaque, #techniques, #culture, #parler, #expression, #attaque, #population, #apprendre, #entreprise, #commerce, #commercial, #travail, #management, #horreur, #guerre, #conflit, #solution, #ecole

Comment ne pas se faire piéger, se faire rouler dans le farine et se faire pigeonner ? Les techniques que les manipulateurs de toutes sortes sont les mêmes depuis la nuit des temps quelques soient les cultures. Ce sont des techniques naturelles liées à la communication et à la nature. On les retrouve donc parfois dans le monde animal, beaucoup dans les religions et sectes, en politique et dans l'entreprise, mais bien sûr dans la famille.

La plupart de ces techniques sont transmises aux élèves dans beaucoup d'écoles de management. J'estime donc qu'il est important de les comprendre pour y faire face dès que possible, et amorcer un dialogue pour arriver à des solutions gagnantes pour soi-même, pour l'autre, ou pour les autres...

Voici une info  que j'ai retrouvé sur le sujet: c'est un mail de 2010 que j'avais reçu de Bernard MONNIER, expert en innovation, retrouvé quand j'ai voulu nettoyer ma boite mail. Il s'agit de l'article de Florent Bigel du 7 octobre 2010 intitulé "Comment manipuler la population, en 10 leçons  ?" paru sur AlterInfo.net auquel il y ajoute ses précisions et remarques (en bleu dans le texte ci-dessous).

Depuis 2013, Bernard MONNIER, spécialiste de la recherche et de l'innovation, est président de l'association CDAF Ile de France.

1/ La stratégie de la distraction
Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. 

La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles.
« Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle.

Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser ; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles ».


2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions
Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ».
On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui- même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter.

Par exemple :  « Laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté ». 
Ou encore : « Créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics ».

On peut ajouter : « Inventer des maladies pour écouler des produits dont on ne sait que faire,  dont on ignore tous les effets secondaires,  en donnant l’illusion au public qu’il est pris en charge ».  (La neurologie,  c’est pratique pour détruire et asservir les individus.) 


3/ La stratégie de la dégradation
Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990.

Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.


4/ La stratégie du différé
Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur.
Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité.

Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.


5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas âge
La plupart des publicités  (et informations)  destinées au grand public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas âge ou un handicapé mental. 

Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant.
Pourquoi ? « Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans ».
Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles.

On peut aussi ajouter :  « Parsemer toute explication d’éléments imaginaires qui permettront d’arriver sans problème à la fausse conclusion recherché ». 

(À trop bien voir l’imaginaire,  on ne distingue plus le palpable.)
(Quand on a compris,  on n’a plus besoin de savoir.) 


6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion
Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus.
De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…


7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise
Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. 
« La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures.
Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles ».


8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité
Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être stupide, vulgaire, et inculte…


9/ Remplacer la révolte par la culpabilité
Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts.
Ainsi, au lieu de réagir contre le système économique, l’individu s’auto dévalue et culpabilise. Cela engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de changement !… 


10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes
Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. 

Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, sans compter les enquêtes de surveillance d'écoute et de renseignement,  le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. 

On aura encore oublié que,  pour certains,  un téléphone fixe raccroché est un micro d’ambiance 24/24.  Ce moyen est largement utilisé par des gens qui  gagnent à pourrir la vie des personnes. 

Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.

C’est le système qui organise la méditation de la foule et qui règle les décisions des individus. 

Jeudi 7 Octobre 2010  par
Florent Bigel  sur AlterInfo


(Les passages en bleu sont des phrases que je me suis permis d’ajouter.) 
Bernard Monnier 

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